Penser globalement, agir localement

« Penser globalement, agir localement » Ce mot de Jacques Ellul pourrait être la devise de notre association, « Dana Aide, éducation, environnement »

Il signifie que l’action à petite échelle reste toujours utile lorsqu’elle va dans le sens de la « globalité ». Nos prétentions restent modestes mais nous voulons  apporter notre pierre à l’édifice d’un monde où il sera mieux tenu compte des questions environnementales et qui reposera sur une plus grande justice de partage.

Les gouvernements, les groupes industriels ont une responsabilité de premier plan mais nous pouvons déjà être acteur à notre niveau. Agir là où nous sommes est essentiel et c’est la somme de petites actions qui devient conséquente.

Vivre plus simplement, partager et favoriser l’éducation dans le monde, voilà les trois axes autour desquels les aspirations de « Dana Aide Éducation Environnement » s’articulent.

Vivre plus simplement d’abord. Nous sommes parmi les plus nantis de la planète et tous les chiffres s’accordent à dire que nous sommes  les principaux responsables des dégradations de notre milieu naturel. Le rapport annuel 2008 de la BP souligne que 17% de la population mondiale qui occupent les 27 pays de l’OCDE consomment 57% de la production mondiale de pétrole et sont à l’origine de près de 50% des émissions de CO2. Notre consommation débridée d’énergie est loin de ralentir puisque le même rapport pour 2013 énonce que la consommation mondiale d’énergie est en augmentation de 2,3% malgré une économie mondiale stagnante.

Vivre plus simplement, dans le monde limité qui est le nôtre, est la condition sine qua non d’une générosité authentique. Prendre conscience de cela implique d’intervenir chacun à son niveau. Il n’est pas possible d’avancer des idées généreuses sur l’environnement et de continuer à ne rien faire individuellement. Selon René Dubos, « ce n’est pas l’homme qui pose problème, c’est la masse de choses inutiles qu’il traîne derrière lui » Agir à son niveau, cela peut consister très simplement à réduire l’usage de la voiture à ce qui est vraiment nécessaire, ou bien à se passer des nombreux objets qui nous paraissent faussement indispensables. A moins que le désir de consommation ne puisse jamais être assouvi…Gandhi disait « Il y a suffisamment de ressources sur cette planète pour répondre aux besoins de tous, mais pas assez pour satisfaire le besoin de possession de chacun »

Notre responsabilité planétaire est aussi partagée par ceux qui vivent dans les pays en voie de développement et d’industrialisation. S’ils répètent nos erreurs, on peut craindre que l’avenir soit sombre. Une priorité de notre association « Dana Aide, éducation, environnement » est de permettre à chacun d’accéder à l’éducation à la fois dans le but d’un épanouissement personnel et social mais aussi dans celui de progresser dans plus de conscience collective. L’éducation permet des acquisitions pour soi-même et permet aussi de s’ouvrir à l’autre et de mieux comprendre le destin commun qui est le nôtre. Lorsque nous rencontrons des enfants ou des adultes sur nos sites d’action en Inde, nous leur parlons de leur responsabilité dans la protection de leur environnement de vie, qui est en même temps le nôtre. Prendre conscience de ce qui nous unit, c’est finalement le sens véritable du partage. Cela fait penser, bien sûr, à ce que Pierre Teilhard de Chardin disait de l’union : « Et nous pouvons désormais définir, d’après des données d’ampleur et de solidité cosmique, selon quelle ligne générale de marche nous devons chercher à avancer: par toujours plus de conquêtes vers toujours plus d’union »

Car si l’avenir venait confirmer les sombres prédictions que certains font aujourd’hui, notamment en matière de réchauffement climatique, les premiers touchés seraient ceux qui sont déjà les plus pauvres aujourd’hui. On sait, par exemple, que si le réchauffement climatique était limité à 2° à la fin de ce siècle, comme on l’espère, cela n’empêcherait pas les Maldives d’être submergées par la montée du niveau de l’océan indien. Que seraient les conséquences du réchauffement climatique sur les zones désertiques déjà extrêmement chaudes ou sur l’approvisionnement en eau?

 

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Les tongs du président avec l’inscription « Penser globalement, agir localement »

Yves Destriau

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